Accéder au contenu principal

Le Patrimoine religieux à St Jean de Boiseau : les croix


Croix de pierre :

Elles sont au nombre de quatre dont probablement la plus ancienne de la commune étant celle des petites Landes. Dans le langage courant elles sont souvent appelées calvaire.

1.     Croix de la Télindière :

Croix de la Télindière

  • Situation carte : cadastre 2005 : section G, feuille 2. Numéro 358.
  • Date de construction : 1803
  • Croix en granit et socle maçonné en gneiss 
  • comportant l’origine de la croix.

Historique : Croix érigée par les époux Simon Mocquard et Catherine Thabard. Elle a été restaurée en 1890 par leurs arrière-neveux.


2.     Croix de Chef d'âne :

  • Situation carte : cadastre 2005 : section G, feuille 2. Numéro 378.
  • Date de construction : avant 1836.
  • Croix en granit avec socle maçonné en gneiss et granit avec niche.
    Croix de Chef d'Ane

Historique : Calvaire d’origine inconnu, détruit en septembre 2006 pour la création d’un rond-
point. Elle était proche de l’ancien moulin Veil et du village du Surchaud, à la limite de la commune avec celle du Pellerin. Cette croix est citée lors du circuit des processions des Rogations du mardi. Celui-ci partait de l’église en direction de la route de Paimboeuf, en montant par le Landas, puis arrivé face au Surchaud, il quitte la route de Paimboeuf (grande route) traverse le Surchaud, se rend à la croix Chef d'Ane, de là se dirige à la Télindière, qu’il traverse, remonte la rue du château pour prendre le chemin qui conduit à Bethléem, puis, la messe est dite à la chapelle et la procession regagne ensuite l’église. Rédaction de l’abbé Nouël (1859-1873).



3.      Croix de la Clotais :

  • Situation carte : cadastre 2005 : section E124, feuille 2.
  • Date de construction : 1862.
  • Croix et socle en granit. Crucifix fonte moulée. Origine gravée sur socle.

Historique : Croix érigée pour la mission de 1862.

la Clotais

C’est la première mission qui nous soit décrite pour la commune. Elle se déroula le 12 janvier, jour de l’épiphanie. Les exercices de la mission furent faits par le supérieur des missionnaires de l’Immaculée de Nantes, M. Jubineau et ses ouailles Grasset et Brelet, ainsi que quelques prêtres du voisinage. Elle commença par une messe à 9h1/2, des messes pour les défunts et le renouvellement du serment du baptême etc…. Au cours de cette mission 650 habitants communièrent. Une somme de 1100 francs fut recueillie pour la paroisse et à cette occasion une croix fut érigée sur la route de Bouguenais à la Clotais. Elle fut financée par les paroissiens présents et Mme De Martel, son coût était de 300 francs. Quarante jours d’indulgences furent accordés par l’évêque à ceux qui diraient une prière devant cette croix.


4.     Croix de Bougon photo croix de Belle Etoile :

Cette croix dont le socle et la croix sont en granit, se situe dans un jardin côté rue de l’ancienne route de Paimboeuf, au carrefour de la belle étoile. Elle existe toujours et ne porte aucune inscription. Grâce à Lucie Grellier née Brounais nous avons pu obtenir quelques informations sur ce calvaire : Il date de la période de mon grand- père (le grand père de Lucie) née en 1831 mort en 1914  en allant livrer de la marchandise à Nantes : sa charrette l’a écrasé . Au départ, le calvaire était situé à l’angle du chemin qui reliait La Montagne à la route de Paimboeuf, appelé en 1836, le chemin des vaches.  Lorsque le chemin a été élargi pour devenir la route de la Belle Etoile ([1]), le calvaire a été déplacé sur le terrain devant la maison de Jean Grellier. Cette maison a été construite en 1910. La maison contiguë a été construite en 1936. C’était un café qui a été déplacé de l’autre côté de la rue de La Belle Étoile. Les processions de Brains s’arrêtaient à ce calvaire avant de poursuivre vers une autre station. Ce calvaire a donc plus de 150 ans. Voir réalisation de la route de la Belle étoile.

Croix en fer :

Ces croix sont très rares en Bretagne, sauf en Loire Atlantique. Il en existait cependant au XVIIème pour christianiser les mégalithes en fixant à leur sommet ces symboles religieux. Beaucoup sont récentes et proviennent de la récupération sur des tombes du cimetière, probablement lors de son transfert au lieu actuel.


5.     Croix du Landas :

le Landas

  • Situation carte : cadastre 2005 :
  •  section E, feuille 4, numéro 1166.
  • Date de construction : début XXème.
  • Croix métallique moulée, socle en maçonnerie.

Historique : Origine inconnue. Se trouvait sur le circuit des processions. Légèrement déplacée pour la construction du rond-point en 2006.


6.     Croix des Gras :

Les Gras

  • Situation carte : cadastre 2005 : 
  • section F, feuille 1 numéro 561.
  • Date de construction inconnue.
  • Croix métallique et crucifix moulé en fonte. 
  • Socle maçonné en pierre de gneiss avec niche,
  • surmonté d’une dalle de granit.

Historique : Croix érigée sur le chemin qui conduisait du bourg à la Télindière avant la réalisation de la route dite de Nantes à Cheméré, donc antérieure à 1850.


7.     Croix de la Lirais :

La Lirais

  • Situation carte : cadastre 2005 :
  •  section C, feuille 3, numéro 1858.
  • Date de construction : inconnue
  • Socle en granit et
  •  croix métallique moulée avec crucifix.

Historique : Calvaire détruit en 2006 pour la réalisation de la voie rapide Nantes-Paimboeuf. Situé sur le circuit des processions. Inscription d’origine sur le bloc frontal du socle non lisible. Les éléments ont été récupérés par la municipalité pour un éventuel remontage dans un lieu proche.

La Fontaine


8.     Croix de la Fontaine :

Situation : place des acacias à la Télindière. Elle fut érigée en 1967. Son socle en maçonnerie est surmonté d’une croix en fonte moulée offerte par la famille du boulanger Fleurance. Cette croix a été récupérée sur la fontaine qui se trouvait au centre de la place.




9.     Croix de la rue Jean de Martel :

Rue J. de Martel

Situation, au 19 rue Jean de Martel. Elle a été supprimée par les nouveaux propriétaires lors des travaux de rénovation de la maison au début de l’année 2000. Son socle en maçonnerie, surmonté d’une dalle de pierre, comportait une croix métallique moulée avec un christ en croix entouré de vignes. Autrefois il était régulièrement fleuri notamment par Anna et Maria Bodineau.





Croix de Bois :

1.   La croix Truin :

La Croix Truin

  • Situation carte : cadastre 2005 :
  •  section D, feuille 2, 1727.
  • Date de construction 1875
  • Croix en bois, 
  • crucifix en fonte moulée et socle en granit.

Historique : Croix érigée en 1876, en souvenir du jubilé paroissial de 1875. Il fut très suivi par les paroissiens. Cette initiative est due au curé de l’époque, Guillaume Durand Gasselin. La croix en bois fut donnée par la famille de Laville-Leroux.


En 1991, le socle de la croix menaçait de s’effondrer. Devant le danger représenté par la chute du monument, les retraités de l’Alerte décidèrent de démonter cet ensemble et de le restaurer. Ce travail fut réalisé entre le 24 novembre 1990 et le 18 mars 1991. Pour célébrer cette remise en état, une petite cérémonie fut célébrée en présence des bénévoles, auteurs de ce travail, ainsi que de quelques paroissiens et le curé de Saint Jean, Joseph Fleury.


2.  Croix des défunts dans l’ancien cimetière :

Située dans la partie Est de l’ancien cimetière, autour de l’église. Elle était en mauvais état en 1832 et menaçait de tomber. Le conseil de fabrique fit l’acquisition d’une nouvelle croix le 2 décembre de cette même année. Elle a été détruite lors du transfert du cimetière au lieu actuel en 1861. Nous n’avons aucune description.


3.  La croix des défunts devant l’église :

Cette croix située devant l’ancien réseau du chœur de l’église, est appelée croix des défunts en souvenir de l’ancien cimetière qui se trouvait sur la place. Elle fut érigée le 21 avril 1862. Pour son acquisition le curé donna la somme de 300 francs et il la bénit en 1863. C’est à cet endroit qu’on mettait le principal reposoir lors des fêtes Dieu.

Elle a été supprimée en 1966. Le socle quant à lui fut détruit lors des travaux d’aménagement de la place. La croix était pourrie et le christ en fonte, couleur argenté, fut démonté puis récupéré par le curé Rucher. Il en fit don à Paul Gautret qui l’entreposa pendant 30 ans dans son atelier à la Télindière. Après bien des démarches auprès de l’évêché et le secours catholique, Paul Gautret, missionnaire en Côte d’Ivoire le fit transporter à Saint-Nazaire pour être acheminé par bateau en Afrique. Elle a été remontée dans l’église du village de Sakassou([2]) fin novembre 1999. Dès que le père Gautret quitta son cher village, son successeur, un missionnaire italien, peignit le christ de Saint Jean avec des couleurs pour lui donner une apparence plus humaine.   

4.  Croix de Boiseau :

Elle se situait dans la rue des commerces. Elle était, nous dit l’abbé Nouël, au milieu du village. Elle existait encore en 1860 et on y faisait une halte lors de la procession des Rogations du mercredi. Elle a disparu depuis et nous n’en avons aucune description. Cependant en 1836 une croix est signalée sur le cadastre à la place du futur oratoire du Dine Chien.

5.  Croix de la métairie des Landes :

Croix disparue. Nous n’en avons aucune description. Dans les registres de la fabrique nous avons la preuve de son existence : Le 12 janvier 1872, il est indiqué qu’une réparation y a été faite.


6.  Croix Saint Jean à Rocheballue :

Roche Ballue

Elle se situait sur la commune avant la séparation de 1877. Cette croix a été détruite à une date inconnue. On retrouve sa situation sur le cadastre de 1836, à l’intersection de la route de Bouguenais et celle menant au village de Roche-Ballue proche du château d’Aux. Nous n’avons pas sa description.

La procession des Rogations du lundi partait de l’église à 6 heures du matin, rejoignait la route de Paimboeuf par la Métairie des Landes, puis le chemin qui va vers Roche-Ballue où l’on fait un arrêt à la croix pour y chanter un Libertas pour les victimes des massacres du château d’Aux (pendant les guerres de Vendée), puis à la chapelle du château d’Aux où avait lieu la messe de la station. On revenait à l’église en passant par le Fresne, la Briandière et la Cruaudière. On faisait une halte au bout du Chemin des Vaches avec retour par le Landas.

7.  Croix au bas de Primevère :

Cette petite croix se trouvait être à usage privée dans le jardin de la maison située en bas la rue des primevères, côté rue du Chat qui guette. Elle a été détruite.

 

Jean Luc RICORDEAU



[1] Nom donné par les habitants du voisinage, parce que le premier garage Brounais avait sa toiture mal couverte et le personnel avait l’impression de travailler à « La belle étoile ».

[2] SAKA veut dire tombeau de la reine qui fonda ce village.


Posts les plus consultés de ce blog

Edmond Bertreux

  1 - Origine familiale Les ancêtres d’Edmond Bertreux, sont originaires de Saint Jean de Boiseau du côté paternel et de Bouguenais du côté maternel. Sa mère Marie, née David, est la fille d’un patron pêcheur des bords de Loire vivant quai de la vallée à Bouguenais. Paul David a été immortalisé devant sa maison, dans sa plate, par Pierre Fréor. Bien plus tard, Edmond, son petit fils, devenu peintre immortalisera sur de nombreuses toiles ce paysage bucolique du bas de Bouguenais.    Son grand-père paternel, Jean-Marie, habite le village de Boiseau en face de la place de la République où se trouve l’arbre de la liberté.   Lorsqu'il a fini sa journée de travail à Indret, il effectue des travaux agricoles dans sa vigne pour "mettre un peu de beurre dans les épinards". Son fils Jean, le père d’Edmond Bertreux, est dessinateur industriel aux Chantiers de la Loire à Nantes. Il est par ailleurs peintre amateur et se retrouve régulièrement à Saint-Jean-de-Boiseau pour y ex

Les mattaras : vestiges de l'âge du bronze

  A la place de l'actuel bourg de Saint-Jean, des objets en bronze furent retrouvés en un lieu appelé « le trait de la cour », dans le lotissement actuel des Violettes. C'est dans le courant du mois d'avril 1821 qu'un vigneron du bourg de Saint-Jean-de -Boiseau brisa avec sa houe, en travaillant dans sa vigne un plat de poterie commune recouvert d'une assiette de la même terre contenant huit instruments en bronze et longs de 6 pouces (162 mm). Le vase était encastré dans une cavité de rocher faite avec un outil aigu dont on reconnaissait les traces sur les parois. La pierre était de nature cornéenne, elle était désagrégée en fragments de diverses grosseurs. Le sol était recouvert de 9 pouces (250 mm) de terre végétale et planté de vignes. L'endroit où furent trouvées les armes dans le clos précité est appelé « le Fort Giron ». Cette parcelle se trouve en bordure de la route du bourg au Landas, (actuellement à partir de l'école privée des filles sur 75 m

Bénédiction des trois cloches

  Le clocher de l’église de Saint-Jean-de Boiseau retrouve son éclat, après une importante restauration. L’étage qui manque depuis la fin du XVII ème n’enlève rien à son intérêt. Sous l’habillage d’ardoises, une très belle charpente, a été visible quelques semaines par les habitants de la commune. Cette tour de bois massif, appelée beffroi sert à porter les trois cloches et limiter les efforts, qu’elles engendrent lors de leur fonctionnement, sur la maçonnerie. On ne les entend plus émettre les sons qui résonnaient autrefois pour annoncer les évènements, bons ou mauvais, qui marquaient la vie dans la cité. Pourtant elles sont toujours en état de fonctionner à l’aide d’un équipement électrique, mais aussi manuellement à l’aide d’une corde située dans la chapelle Sainte-Anne. Ces cloches ne sont pas les premières que le fier clocher abrite. En effet, avant la révolution il y en avait également trois dont nous avons connaissance grâce aux rapports des cérémonies de leur baptême.