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Articles

Paul Diquelou : témoignage de ses années de guerre

Paul Armand Diquélou est né à Nantes le 13 mai 1920. Il habite au Moulin Rothard. Il est le père de Michel, membre de notre Société d'Histoire. Engagé dans la Marine Nationale le 13 août 1939, il est tout d'abord incorporé au 3ème dépôt des équipages de Lorient sous le matricule 873-L39, puis affecté à la BAN de Rochefort à l'école des arrimeurs de l'aéronautique. Paul a vécu « aux premières loges » les débuts de la seconde guerre mondiale. Cet épisode, pourtant de courte durée mais d'une grande intensité, est resté très vivant dans son esprit. Laissons Paul nous livre les sentiments qui étaient les siens en ces instants : Question : Paul, en cette période trouble, pourquoi t'es-tu engagé ? Paul :  « A cette époque j'avais des difficultés à trouver un travail stable, et depuis longtemps, j'étais attiré par la mer ; c'est dans ce contexte que, je me suis engagé volontaire pour 3 ans dans la Marine. Je suis incorporé le 13 août 1939 au 3me dépôt
Articles récents

Le bureau de poste

Après 97 ans d’existence, 1924-2021, Saint-Jean-de-Boiseau n’a plus de bureau le facteur dans les années 1950 postal. Voici l’historique d’un service pourtant si important pour les Boiséens. Le télégraphe et le téléphone : Le décollage économique de cette fin du XIXe siècle favorise la mise en application de nouvelles technologies et de nouveaux moyens comme le télégraphe, le téléphone et la poste. "Le Phare de la Loire" du 11 juillet 1899 relate l'invention du téléphone sans fil : un miroir réfléchit un rayon de lumière sur un récepteur de sélénium, et à l'autre bout un grand réflecteur parabolique argenté... Le préfet de Loire Inférieure propose, le 22 mai 1885, de créer un bureau télégra-phique sur la commune de Saint-Jean-de-Boiseau. Après délibération, le conseil municipal, rejette cette suggestion pour des raisons budgétaires. Il argumente sa décision en indiquant : - que la commune est composée de villages très éloignés du bourg qui seul en aurait le bénéfice

Juliette Prin, une peintre née à Saint-Jean-de-Boiseau

Juliette Prin est née au village de Boiseau, par le plus curieux des hasards, le 5 Juliette Prin mars 1891. Ses parents habitaient Chantenay. Son père, Jules, âgé de 30 ans, était employé de commerce à domicile et sa mère, Anne-Marie Peigné, 30 ans, tailleuse (les Peigné sont bien des familles de Boiseau). Lorsqu’elle se trouve enceinte, son mari, n’étant pas toujours disponible, préfère envoyer Anne-Marie chez sa mère, Anne Turpin, veuve Peigné pour plus de sécurité. C’est là, dans une petite maison de Boiseau que l’enfant prénommée Juliette voit le jour et figure sur le registre des naissances de la commune. Combien de temps a-t-elle vécu à Saint-Jean-de-Boiseau ? Sans doute assez peu car sa scolarité s’effectue à Chantenay où résident ses parents. Elle viendra quelques fois sur son lieu de naissance car elle est la tante de René Gendronneau et cousine de Mme Mainguy de La Montagne. Devenue adulte, elle se lance dans la peinture de paysages du nord Loire et de Bretagne, mais aussi d

Le moulin Bouillard : une histoire de famille

Ce moulin est situé sur la commune du Pellerin et ne fait donc pas partie des moulins de Saint-Jean-de-Boiseau. Toutefois ses différents propriétaires ont toujours habité sur notre commune et notamment au Surchaud. La construction : Son histoire commence le 25 brumaire de l’an XI, (16 novembre 1802) lorsque François Chiché, marchand de vin à Saint-Jean-de-Boiseau, vend à Pierre Drouet, farinier au moulin Rotard, « une pièce de terre, commune du Pellerin, dans la pièce du Surchaud ». Cette pièce de terre, appelée « La Pierre de Gray », d’une superficie de deux mille cinq cent cinquante et un mètres et quatre-vingt-douze centiares est en bordure du chemin qui sépare les deux communes. L’acte de vente précise …sera tenu le dit Drouet de faire construire le plus tôt possible sur le dit canton de terre un moulin à vent et de l’entretenir en bon état… Pierre Drouet et sa descendance : Il est né le 1er janvier 1769, au moulin Rotard, fils d’Eloi Drouet et Marie Thomas, fariniers au moulin

Louis Coroller : ingénieur aéronautique

 A SAINT-JEAN-DE-BOISEAU ET LA MONTAGNE, LE NOM COROLLER VOUS RAPPELLE-T-IL QUELQUE CHOSE ? Dans les années 1750, les familles Coroller de la région de Guidel et Lorient, dans le Morbihan, travaillent pour la plupart comme charpentiers ou calfats dans la construction de bateaux au port de Lorient ou comme charpentiers-menuisiers sur les navires qui voyagent vers nos colonies. Mais en 1828, le Chantier Royal de constructions d’Indret entreprend la construction de machines et de bateaux à vapeur et a un grand besoin de personnel spécialisé. Louis-Marie Coroller, charpentier à l’arsenal de Lorient, envoie ses deux fils à l’arsenal d’Indret : Louis-Napoléon d’abord charpentier puis commis, et son frère Pierre-Marie menuisier de marine. Louis-Napoléon devient très vite commis principal et se marie, le 6 août 1832, à Indre avec Jeanne-Marie Vinouse. De cette union naissent six garçons. Quant à Pierre-Marie, il se marie à Saint-Jean-de-Boiseau avec Marie-Virginie Poudat, le 29 avril 1844 (Ma

Une famille de résistants : les Belthé

Jacques Belthé est né à Paris 6ème le 23 octobre 1923. Il est l’aîné d’une famille Jacques Belthé de trois enfants, deux garçons et une fille. Michel, son frère est plus jeune de trois ans et sa sœur Christiane est la petite dernière. Elle suit des études à l’EPS Aristide Briand de Nantes et est la marraine de guerre du copain de son frère, Maurice Loirant. Jacques a aussi un demi-frère, René Mocquard, un peu plus âgé, car sa mère, Cécile, veuve s’est remariée à Antoine Belthé. Après un séjour parisien Antoine trouve un emploi à Indret et la famille s’installe à la Cruaudière. Jacques est un garçon très casse-cou, un peu "grande gueule ", plus porté sur la chasse, la pêche et les copains que sur les études…. Sa correspondance avec sa famille semble montrer un certain complexe d’infériorité vis à vis de son père, ses frères et sa sœur, dont les situations lui paraissent meilleures que la sienne dans le civil. Pour cela, il cherchera à compenser ce qu’il considère comme une la