Juliette Prin est née au village de Boiseau, par le plus curieux des hasards, le 5
mars 1891. Ses parents habitaient Chantenay. Son père, Jules, âgé de 30 ans, était employé de commerce à domicile et sa mère, Anne-Marie Peigné, 30 ans, tailleuse (les Peigné sont bien des familles de Boiseau). Lorsqu’elle se trouve enceinte, son mari, n’étant pas toujours disponible, préfère envoyer Anne-Marie chez sa mère, Anne Turpin, veuve Peigné pour plus de sécurité. C’est là, dans une petite maison de Boiseau que l’enfant prénommée Juliette voit le jour et figure sur le registre des naissances de la commune. Combien de temps a-t-elle vécu à Saint-Jean-de-Boiseau ? Sans doute assez peu car sa scolarité s’effectue à Chantenay où résident ses parents. Elle viendra quelques fois sur son lieu de naissance car elle est la tante de René Gendronneau et cousine de Mme Mainguy de La Montagne. Devenue adulte, elle se lance dans la peinture de paysages du nord Loire et de Bretagne, mais aussi de nature morte, toujours sur un support en bois. Elle fut l’élève de Charles Perron (1893-1958) (Second prix de Rome et conservateur du musée des Beaux-Arts pendant la seconde guerre mondiale). De Charles Perron lui vient le goût pour la représentation des maisons rurales aux façades rehaussées de géraniums, jeux de lumière entrant par portes et fenêtres. Entre les deux guerres et jusqu’en 1960, elle séjourna chaque année à Rochefort-en-Terre pendant l’été, louant une chambre au vieux bourg au café-charcuterie Pedron (face au calvaire) puis à l’hôtel du Lion d’Or. Elle a beaucoup aimé aussi la Brière, la presqu’île Guérandaise et La Turballe. Ses œuvres ont été exposées à Nantes à la galerie Mignon-Massart. Elle a donné des cours et a eu comme élève Jules Paressant. Il y a des tableaux d’elle à la cure de Saint-Martin-de-Chantenay et une exposition lui a été était consacrée à Rochefort-en-Terre en 1997.
Elle disait : « Je suis autodidacte. Je peins par goût du dessin et de l'esthétique. J'adore la création ». Elle signait ses œuvres JPRIN. Maurice Redois, ancien membre de notre société et peintre à ses heures, se souvenait bien d’elle, de même que le peintre montagnard M Barré. Elle était très présente dans les expositions de peinture régionales. Célibataire, elle est décédée à Chantenay le 19 octobre 1975. Elle avait émis le vœu que ses tableaux soient vendus au profit d’œuvres de bienfaisance. On trouve parfois ses œuvres en vente sur internet ou dans des galeries. Aujourd’hui, ses descendants, neveux et nièces, tentent de reconstituer la liste des œuvres qu’elle a réalisées.
Recherches faites par Gérard Redois
Texte de Jean-Luc Ricordeau
Sources. Rose Marie Charpentier et les descendants de Juliette Prin
Juliette Prin |
mars 1891. Ses parents habitaient Chantenay. Son père, Jules, âgé de 30 ans, était employé de commerce à domicile et sa mère, Anne-Marie Peigné, 30 ans, tailleuse (les Peigné sont bien des familles de Boiseau). Lorsqu’elle se trouve enceinte, son mari, n’étant pas toujours disponible, préfère envoyer Anne-Marie chez sa mère, Anne Turpin, veuve Peigné pour plus de sécurité. C’est là, dans une petite maison de Boiseau que l’enfant prénommée Juliette voit le jour et figure sur le registre des naissances de la commune. Combien de temps a-t-elle vécu à Saint-Jean-de-Boiseau ? Sans doute assez peu car sa scolarité s’effectue à Chantenay où résident ses parents. Elle viendra quelques fois sur son lieu de naissance car elle est la tante de René Gendronneau et cousine de Mme Mainguy de La Montagne. Devenue adulte, elle se lance dans la peinture de paysages du nord Loire et de Bretagne, mais aussi de nature morte, toujours sur un support en bois. Elle fut l’élève de Charles Perron (1893-1958) (Second prix de Rome et conservateur du musée des Beaux-Arts pendant la seconde guerre mondiale). De Charles Perron lui vient le goût pour la représentation des maisons rurales aux façades rehaussées de géraniums, jeux de lumière entrant par portes et fenêtres. Entre les deux guerres et jusqu’en 1960, elle séjourna chaque année à Rochefort-en-Terre pendant l’été, louant une chambre au vieux bourg au café-charcuterie Pedron (face au calvaire) puis à l’hôtel du Lion d’Or. Elle a beaucoup aimé aussi la Brière, la presqu’île Guérandaise et La Turballe. Ses œuvres ont été exposées à Nantes à la galerie Mignon-Massart. Elle a donné des cours et a eu comme élève Jules Paressant. Il y a des tableaux d’elle à la cure de Saint-Martin-de-Chantenay et une exposition lui a été était consacrée à Rochefort-en-Terre en 1997.
Elle disait : « Je suis autodidacte. Je peins par goût du dessin et de l'esthétique. J'adore la création ». Elle signait ses œuvres JPRIN. Maurice Redois, ancien membre de notre société et peintre à ses heures, se souvenait bien d’elle, de même que le peintre montagnard M Barré. Elle était très présente dans les expositions de peinture régionales. Célibataire, elle est décédée à Chantenay le 19 octobre 1975. Elle avait émis le vœu que ses tableaux soient vendus au profit d’œuvres de bienfaisance. On trouve parfois ses œuvres en vente sur internet ou dans des galeries. Aujourd’hui, ses descendants, neveux et nièces, tentent de reconstituer la liste des œuvres qu’elle a réalisées.
Recherches faites par Gérard Redois
Texte de Jean-Luc Ricordeau
Sources. Rose Marie Charpentier et les descendants de Juliette Prin