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Le voyage du Duc Jean II auprès du pape Clément V

Voyage du Duc Jean II à Lyon près du Pape Clément V

Ce récit du voyage du Duc de Bretagne, en 1305, nous intéresse car son itinéraire le fait passer par le Pellerin et Saint-Jean-de-Boiseau pour rejoindre Bouaye. Il nous est parvenu grâce au livre de comptes très détaillé des dépenses occasionnées par cette expédition.
 
1 - Les raisons de ce voyage

Le XIIIème siècle en Bretagne est marqué pendant 75 années par des querelles entre l’évêché et la noblesse en raison des actions du Duc Pierre de Dreux dit de Mauclerc[1] envers le clergé. Très ambitieux, le Duc engage la lutte contre l’évêque de Nantes, auquel il conteste ses droits spirituels et temporels. Il persécute et emprisonne des religieux détruisant leurs biens notamment à Sucé et Nantes. Pour ces exactions, il sera excommunié pendant une longue période. Ce qui était particulièrement grave à cette époque où mourir en état de pécher engendrait la crainte de l’enfer éternel. Cette querelle s’était un peu apaisée sous le règne de Jean Le Roux, fils de Pierre Mauclerc, car il avait fait de grandes concessions au clergé pour apaiser le conflit. Mais les tensions reprennent sous le Duc Jean II qui, sous la pression du peuple et des nobles, revient sur quelques largesses faites par son prédécesseur.

Après la bataille de Mons en Puelle, le 18 août 1304, il tente, en vain, une conciliation avec les évêques de Bretagne. Un espoir d’apaisement se dessine au début du XIVème siècle avec l’exode du Saint-Père, Clément V, en France. Ses prédécesseurs résidaient au Vatican à Rome, mais les troubles qui régnaient dans cette ville obligent le nouveau souverain Pontife à venir s’établir en Avignon. Cette décision va inciter Jean II à entreprendre un long voyage en Provence pour mettre un terme à la lutte qui l’oppose au clergé breton. Il entend profiter des bonnes dispositions dans lesquelles se trouve le Pape, lors de son couronnement à Lyon, pour le rencontrer et plaider sa cause. Cette expédition aura lieu au cours de l’été 1305.
 
2 - Le Duc et ses accompagnateurs.

Entreprendre un si long voyage, pour un haut personnage, nécessite une importante intendance, aussi le Duc est-il accompagné de « Tout son Ostel ». On parcourt peu de distance chaque jour, et les étapes sont nombreuses. A chacune d’elles il faut trouver un hébergement et de la nourriture. Lors de ce voyage Jean II est accompagné d’une centaine de personnes dont 90 de son hôtel. Nous avons la liste de ces derniers grâce au clerc Roland Auberi de Baudement son secrétaire, présent dans ce périple. Cette liste nous est parvenue grâce à une tradition qui voulait que deux fois l’an, à l’occasion d’une grande fête religieuse, les seigneurs ou Ducs de Bretagne, donnent à leurs gens de maison ce que l’on appelait alors « Une Robe » c’est à dire une pièce de drap pour se faire un habit. Pour ce long voyage le Duc exécuta cette coutume bretonne. Nous constatons que ces accompagnateurs sont classés dans le document en cinq catégories sociales.

1°) Les clercs.

Ce sont les conseillers et secrétaires du Duc. Ils sont au nombre de sept, placés sous les ordres de Monsieur Guillaume de Monceaux, personnage important, sorte de premier ministre du Duc :

- Trois sont originaires de la noblesse : Monsieur Jacques de Saint-Lou, Monsieur Charles De Roso et Mons Guillaume de Mantes.
- Les trois autres sont d’origines plus modestes, roturiers plus ou moins engagés dans des ordres mineurs : Perrinet, Gieffrei le Veier, Auberi.
- Le dernier, Maître Yves, est un simple prêtre.

- 2°) Les écuyers et sergents.

Ils sont au nombre de trente et un.

Les écuyers sont composés d’une quinzaine de nobles. Ce sont les aides de camp qui transmettent les ordres du Duc et font les missions de confiance. Ils assurent aussi sa protection en cas de nécessité.

Giefrei dou Chalonge, Olivier de Talchoit, Pierre de Briois, Perrot de Penmur, Henri des Paveillons, Rolland de Cobar, Guillaume et Pierre de Baden, Johan d’Aradon, Pierre de Pontblanc, Guillaume de Labruyere, Henri d’Outre en Outre.

Les sergents, une vingtaine d’hommes, sont des roturiers. Ce sont des domestiques qui font office de chef de service et reçoivent en direct les ordres du Duc. Pour exemple, Le Maczon est architecte et maître d’œuvre. Il doit trouver les solutions pour le passage de gué et autres problèmes de ce type rencontrés durant le voyage.

Le Mareschal est le chef des écuries. Certains portent leur fonction ou leur nationalité dans leur nom, Le Peschour (le pêcheur), Lalemant, Janot de la Cuisine, Jenequin Lengleis, Henri le Barbier, Guillaume Vielle ou dit Guillaume le vieleur ( musicien jouant de la vielle), Passe-avant, ainsi que Johan Moreau, Giefrey Lescof, Guillaume Coitlagat, Gaudin Boterel, Macé Soillart et Hervé Droin.

3°) Les Valets de métiers, Palefreniers et messagers

Ils sont au nombre de trente-quatre. Comme les précédents ; leur nom comporte souvent leur fonction. Ce sont les maréchaux ferrants, chargés de s’occuper du remplacement fréquent des fers des chevaux et des roues des chariots. Le matériel nécessite une maintenance permanente car la route est longue et les chemins en mauvais état. Pour faire ce travail nous avons Henri de la Forge et Rogier de la Forge. Parmi les valets beaucoup sont chargés de la nourriture ; on mange beaucoup de volailles et de gibiers. Ils portent les noms de Giefrie le saucier, Alenic de la Sausserie, Yves le Pedriour, Le Piollalier, Giefrey de Grant Hostel, Henri Porcher. D’autres sont affectés pour les tâches de lingerie comme Johan de la Lavanderie ; nous avons aussi Jahanot le Mesagier, Respondit, Lediffou. Enfin d’autres au nom moins évocateur, Le Mignon, Reondeau, Le Gallic, Landerbroce, Tupin, Le Volant, Johan de Braie, Gieffrey de Roso, Alain le neveu d’Outre en Outre, Alenic de Foillot le fou du Duc[2], Lemarié, Perrot le filastre mestre (cordier probablement), Alain de Duaut, Guehenoc, Rualein, Gautier Lalemant, Guillot Le Lonc, Perrot Amaurri, Le Sauzic, Alein le Grant, Alein Longue Derrée, Milbihou. Ces hommes sont placés sous la responsabilité de M. Guillaume de Monceaux.

4°) Les valets de sommiers.

Ils sont six, et leur fonction consiste à soigner les chevaux et conduire les bagages. Nous avons Guillaume Riboulle, Connain de Timeur, Auffrey des Bouges, Issoré, Le Sourt et Tabaric.

5°) Les aides et pages

Ils sont onze. Ce sont de jeunes gens qui aspirent à devenir écuyers ou sergents et font diverses petites besognes, le plus souvent au service de la deuxième catégorie.

Tout cet équipage représente une dépense journalière de 20 à 30 livres par jour[3]. A cette dépense il faut ajouter le paiement des intervenants occasionnels, pour l’hébergement, les achats divers en cours de voyage, les frais de passage des bateliers, le personnel que l’on emploie sur place à l’étape pour le lavage du linge, le bourrelier etc…Nous n’avons ici que le personnel de l’hôtel du Duc qui l’accompagne dans ce voyage
 
3 - Le Voyage du Duc

Je ne détaillerai pas tout le voyage, j’en ferai un résumé, m’attardant davantage sur les journées où le Duc traversa nos communes du Pellerin, Saint-Jean-de-Bouguenais et son arrivée à Bouaye.

Le départ a lieu le 21 août 1305 du château de Benestier, près de la presqu’île de Ruiz, après que le Duc ait donné un « Grant mangier [4]». Le voyage est très lent, environ quinze à vingt kilomètres par jour, et les arrêts nombreux. On fait étape dans les prieurés, abbayes et châteaux rencontrés sur le parcours. Le 3 septembre, Après deux semaines, l’équipage éprouve le besoin d’une halte au château du Gavre. Il y reste cinq jours. Le Duc reprend la route le 8 et arrive le jeudi à Saint-Etienne-de-Mont-Luc pour dinée au fail et geu. Le vendredi 10 il atteint le village de Port-Launay pour franchir la Loire. Pour assurer le passage de tout cet équipage avec chevaux, chariots, traineaux, malles, bahurz (coffres à voyage), deux jours plus tôt des sergents fourriers ont réservé toutes les embarcations et les bargers du Pellerin, Couëron. Saint-Jean-de-Bouguenais. La rivière est alors beaucoup plus large qu’aujourd’hui. Le courant et les bancs de sables rendent la traversée dangereuse. Les seigneurs locaux, Rouhaud Bastard et Bourrigan sont également sollicités pour organiser le ravitaillement, l’accueil et la sécurité du cortège.

L’embarquement se fait à de Pierre Tamis et l’accostage est situé entre la cale du bac du Pellerin actuel et l’atelier des Côteaux. Les badauds, informés depuis plusieurs jours assistent à cet événement. Les bargers sont rémunérés pour ce travail et on lit dans le document : Passage par Leire pour Monseigneur et pour sa gent, 11 sols 6 deniers. Le cortège traverse ensuite le bourg du Pellerin en direction de l’ancien château, pour rejoindre la chaussée de Nantes à Vue (l’actuelle route de Paimboeuf), pour aller à Saint-Jean-de-Bouguenais. Il n’existait pas de route le long de la Loire à cette époque, et la route entre le bourg du Pellerin et Saint-Jean-de-Bouguenais ne sera réalisée qu’au milieu du XIXe siècle[5]. Seul un chemin à travers les Gras permet la liaison avec le bourg mais il n’est accessible que pour des piétons et non pour les lourds chariots du cortège. C’est donc par la route de Paimboeuf que l’on atteint le village du Fresnes (actuellement sur la commune de La Montagne) où Jean II a décidé de faire une courte halte pour prier et faire offrande à la Chapelle Notre-Dame[6]. C’était le lieu de dévotion des marins et des pêcheurs pour obtenir la protection de la vierge dans leurs voyages. Elle devait être renommée pour que le Duc fasse ce détour et implore son soutien ! Nous savons qu’il y dépensa : en la chapelle Notre-Dame du Fresnes et paie pour Chevalise pour Monseigneur 2 sosl 8 deniers.

Les marins profitent de cette halte pour puiser de l'eau à la fontaine située à mi-côte.

Après cet arrêt le cortège reprend sa route pour faire l’étape de nuit au village de Saint-Léger, canton de Bouaye : Le vendredi ensevant, grand mengier et geu à Bouis Benest[7]. Nous sommes un vendredi aussi le repas principal se compose de peisson d’eue doucze des estanz avec sanz fain et sanz un poy de petit vin (poissons d’eau douce des étangs avec du pain et un pot de petit vin).

Le samedi, Jean II reprend son voyage par la forêt de Touffou, aumosne au partir de Bouis Benest et par voie est à Touffou. La forêt de Touffou était alors très importante puisqu’elle partait de Saint-Léger pour aller jusqu’au Bignon. Le dimanche le Duc est à Touffou et le lendemain il traverse le vignoble par Château Thébaut, puis Vallet pour atteindre l’abbaye de Fontrevault le 18, où sa fille est abbesse. Là, il est informé par son émissaire que le Pape le recevra en audience, après son couronnement, le 14 novembre. On se dirige ensuite vers Nevers où on poursuit le voyage depuis cette ville en bateau. Le cortège s’est allégé en personnel, on renvoie ceux qui ont estés paiés à s’en aller en lor païs. (ceux qui ont été payés à s’en aller en leur pays). Le 6 novembre, on arrive enfin à Lyon après deux mois et demi de périple.

4 - Une démarche bien mal récompensée.

Bien que n’ayant plus aucun rapport avec notre région, je ne résiste pas au plaisir de vous narrer la fin de cette mission. Après avoir récupéré des fatigues de son long voyage, Jean II va enfin pouvoir rencontrer avec le puissant homme d’Eglise. Le 14 novembre, Le Pape Clément V est couronné avec faste dans l’église Saint-Just à Lyon. La cérémonie terminée, le Souverain Pontife, regagne son palais, monté sur son cheval, accompagné d’un magnifique cortège. Pour tenir la bride du cheval, se succèdent tour à tour le roi de France Philippe Le Bel, puis ses frères, les Ducs de Valois et d’Evreux. Puis ensuite c’est le tour du Duc de Bretagne Jean II.

Une foule énorme assiste au passage de ces puissants personnages. Mais soudain c’est le drame. Au moment où Jean II tient les rênes du cheval, le cortège passe près des fortifications de la ville. C’est alors que sous la pression de la foule massée derrière les créneaux, un pan de mur s’écroule. Le Pape est jeté à terre. Environ douze personnages nobles dont le comte de Valois sont gravement blessés. Le plus atteint est Jean II qui gît écrasé sous les décombres. Malgré les soins prodigués par les chirurgiens du Pape, il meurt le 16 novembre.

Il aura fait tout ce voyage pour rien sans avoir pu défendre sa cause dont il espérait le retour au calme dans son duché. Sa prière à Notre-Dame du Fresnes assura bien sa protection durant le voyage mais peut-être n’avait-il pas été assez généreux dans son offrande pour obtenir le succès de sa mission ?

Il est embaumé, mis dans un sac de cuir cousu et dans un cercueil de plomb. Sa dépouille est ramenée en Bretagne par la Loire jusqu’à Champtoceau. On avait envisagé d’aller jusqu’à Nantes où le château du Bouffai avait été réservé[8], mais il n’en est rien et c’est par la route que le cortège funèbre gagne Ploërmel où les obsèques ont lieu le 16 décembre.

Cet accident n’empêchera pas les marins de continuer à honorer Notre-Dame au Fresne jusqu’au XVIIème siècle. On dit également que les navigateurs plus pressés la saluaient, lors du passage de leur bateau, d'un coup de canon ou de corne de brume. Aujourd’hui le paysage a bien changé et le souvenir de ce lieu de culte n’existe plus que dans les vieux documents.

Quant à la querelle qui opposait le Duc avec le clergé, elle sera réglée par le successeur de Jean II, Arthur II. Ce dernier reprendra l’action auprès du Pape qui mettra fin à la querelle de tierçage.

Jean-Luc Ricordeau

Sources : Compte d’Aubéri du voyage à Lyon et mort du Duc Jean II

La Borderie, traduction du texte intégral. Bulletin de la société archéologique d’Ille et Vilaine T. XIV et XXII.

[1] Pierre de Dreux est plus connu sous l’appellation de Pierre de Mauclerc, le mauvais clerc.
[2] Alenic de Foillot ou de Fouillet, était l’homme chargé de distraire le Duc. Hélas le fou du duc tombera malade le 17 septembre en Anjou. Il y aurait eu barbarie à le mener plus loin ; le duc, lui ayant permis de retourner à Ruis, lui donna bonne somme et un chariot pour faire son voyage.
[3] Somme importante équivalent à environ
[4] Un grand festin.
[5] Il n’existe qu’un petit chemin derrière le prieuré ( Aujourd’hui 26 rue du 8 mai) qui descend pour franchir le ruisseau du chef d’âne et remonte sur le coteau pour rejoindre la Télindière et de là par les Gras, passe derrière la toute petite chapelle( La Chapelle de Bethléem actuelle n’est pas construite) et enfin on atteint le Bourg de Saint Jean. Ce petit chemin ne permettait pas le passage des chariots
[6] Cette chapelle du Fresne n’existe plus.
[7] Bois Benoit se situait à l’actuelle Bois Guignardais avec vignes et château à Saint Léger, canton de Bouaye.
[8] L’ancien château de Nantes était celui du Bouffai, l’actuel château des Ducs dit de la Tour neuve était beaucoup plus petit que celui que nous connaissons. Il a été construit par le père de Jean II entre 1237 et 1248, il était alors le château principal du duc à Nantes. Il est curieux que ce soit le Bouffai qui est été choisi ?

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