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Les marguilliers : usages - habitudes

Usages, Habitudes

La Fabrique
La fabrique, au sein d'une communauté paroissiale catholique désigne un ensemble de « décideurs » (clercs et laïcs) nommés pour assurer la responsabilité de la collecte et l'administration des fonds et revenus nécessaires à la construction puis l'entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse: église(s), chapelle(s), calvaire(s), argenterie, luminaire(s), ornement(s), etc.
Les membres du conseil de fabrique sont donc des administrateurs désignés plus spécifiquement par les termes de marguilliers et de fabriciens.
Les revenus de la fabrique proviennent des quêtes, offrandes, dons en nature, loyers et fermages, legs mais aussi de la location des places de bancs dans l'église qui fournissent un revenu régulier (bien souvent perçu annuellement à date fixe) pour la fabrique.
Les fabriques en France de la Révolution à la Loi de séparation
Le décret du 2 novembre 1789, met les biens ecclésiastiques à la disposition de la Nation.
Le décret du 20 avril 1790 qui confie l’administration des biens mis à la disposition de la nation aux administrations de département ou de district, précise que, par dérogation, les fabriques demeurent administrées comme antérieurement (par les conseils de fabrique).
Peu après, le décret du 3 novembre 1793 (13 brumaire an II) déclare propriété nationale tous les actifs des fabriques. Les fabriques sont rétablies par le Concordat, signé par le Pape et le premier Consul.
Reconnu loi d’État, le 8 avril 1802, il est complété, le même jour, par les "articles organiques" dont l’article 76 porte : « qu’il sera établi des Fabriques, pour veiller à l’entretien et à la conservation des temples, à l’administration des aumônes ». `
Le décret du 26 juillet 1803 (7 thermidor an XI) décide de « rendre à leur destination les biens des Fabriques non aliénés ».
De décret du 11 juin 1804 (23 Prairial an XII) sur les sépultures et les lieux qui leur sont consacrés, confie aux fabriques et consistoires le monopole des fournitures et services funéraires.
Le décret du 30 décembre 1809 organise le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Elles deviennent alors des établissements publics du culte, et ce jusqu'en 1905. Le conseil de fabrique comprend alors le curé, le maire et cinq à neuf membres élus.
La loi du 28 décembre 1904 retire aux fabriques et consistoires et donne aux communes le monopole de l'organisation des funérailles.
Par la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, les fabriques sont supprimées. La loi prévoit la création, au niveau communal, d'associations cultuelles de fidèles, pour subvenir aux frais, à l'entretien et à l'exercice public du culte. À ces associations seront confiés les bâtiments destinés au culte appartenant à la Nation et la part des biens des fabriques exclusivement à l'exercice du culte. L'Église catholique refusera de créer les associations cultuelles telles que prévues dans la loi de 1905.
Il faudra attendre 1924 et l'accord sur les associations diocésaines pour débloquer la situation.
La paroisse est alors gérée par un conseil paroissial.

Les marguilliers laïcs
les marguilliers en Pays-de-Retz


Un marguillier membre du conseil de fabrique est un laïc, chargé de la construction et de l'entretien de l'église, de l'administration des biens de la paroisse (terres, locations de terres, écoles, rentes et impôts), de veiller à l'entretien des locaux, de tenir le registre de la paroisse et de préparer les affaires qui doivent être portées au conseil. Les membres de ce conseil sont au nombre de trois : un président, un trésorier, un secrétaire. Ils exécutent les décisions du Général de paroisse. Ils étaient souvent aidés du recteur et de gentil hommes instruits et dévoués.
Chaque année, le conseil de fabrique procédait à l'élection de deux d'entre eux. Le plus ancien était sortant et ne pouvait se représenter.
Avant 1644, à l’issue de la messe paroissiale, les membres présents se rassemblaient, discutaient et prenaient des décisions. Des marguillers nommées par ces assemblés, recueillaient les décisions sur des feuilles volantes.
A partir de 1644, le Parlement de Bretagne, pour mettre un peu d’ordre, institua une série d’arrêts et créa un corps de délibérants : Le Général de Paroisse[1].
Il y avait généralement 12 délibérants élus, auxquels s’ajoutaient de droit, le recteur ou curé, le seigneur, le sénéchal de justice et les 2 marguilliers de l’année. L’élection se faisait d’après la liste des notables les plus imposés de la paroisse. Cette liste établie par les marguilliers était publiée à l’église avant le sermon de la messe du dimanche.
Le dimanche suivant avait lieu le vote pour désigner les nouveaux marguillers de l’année. En fin d’année, les élus devaient rendre compte de leur gestion. Si les comptes étaient approuvés, ils prenaient rang d’éligibles. Il revenait au Général sortant d’élire lui-même, chaque année, les 2 marguilliers qui prenaient en main toutes les affaires de la paroisse.
Les assemblées ou chapitre étaient annoncées 8 j à l’avance par un billet lu à l’église. Le recteur y assistait avec les 12 délibérants. Si l’un d’eux manquait sans raison, il était frappé d’une amende et après 3 fois il était exclu. Un greffier nommé pour 2 ans, faisait le compte-rendu, et après l’apposition des signatures des participants, il devait le déposer dans une armoire aux archives de la sacristie. Il y avait entre 15 et 20 réunions par an. La réunion de passation des charges était suivie d’un joyeux repas.

Repas de marguillage à Saint Jean de Boiseau
Il est d'usage que dans les jours qui suivent le premier de l'an, chaque année, un service soit dit pour les marguilliers défunts ; à ce service assistent les quatre marguilliers en charge. Le service terminé, on procède à l'ouverture des troncs de l'église, du calvaire et de Bethléem, et le produit de ces troncs, ordinairement assez minime, vient s'ajouter comme supplément à la quête des marguilliers de l'année qui vient de finir.
Cette opération terminée, les quatre marguilliers se rendent au presbytère pour prendre part au dîner que Mr le Curé leur donne ce jour-là et auquel ils ont été invités d'avance.
Quatre autres dîners suivent celui-là dans les semaines d'après. Ils sont donnés par chacun des quatre marguilliers à tour de rôle. C'est, à chaque fois, un véritable jour de fête pour les marguilliers qui y assistent tous, ainsi que pour leurs plus proches parents qui y sont toujours invités. Il n'en est peut-être pas ainsi pour Mr le Curé et pour Mr le Vicaire qui y assistent également… mais il y a obligation de subir cette série de festins qui sont d'une longueur interminable et fatigante. Il serait imprudent d'en tenter l'abolition. Un essai fut fait à cet égard par l'un de mes prédécesseurs, il fallut céder ; les marguilliers renonçaient à l'exercice de leur charge, s'il eut persisté dans son intention.
A cet usage si assujettissant et dont il faut pourtant de toute nécessité respecter l'ancienneté, paraît vouloir s'en ajouter un autre, MM. les membres du conseil commencent eux aussi à vouloir donner à dîner à la Cure, dans cette même saison de l'année, si cet usage s'introduit ce sera pour MM. les prêtres de la paroisse, une perte assez considérable de temps, sans parler de mille autres inconvénients, comme : jalousies blessées, susceptibilités froissées, chez des gens qui s'estimant autant que les conseillers de Fabrique voudraient eux aussi avoir l'honneur de voir leur Curé à leur table et au désir desquels il lui sera pourtant impossible de déférer.

Les quêtes :
Pour l'Eglise
Au commencement de chaque année, les deux marguilliers entrés en charge au Premier de l'an font dans toute la paroisse, une quête au profit de l'Eglise. Cette coutume s’appelait la Guillaneu. Elle est annoncée en chaire le dimanche qui précède. C’était une redoutable épreuve pour les marguillers car en compensation du don offert, les quémandeurs avaient à subir toute une variété d’épreuves. Bien souvent la porte n’était ouverte qu’après avoir chanté quelques couplets de la chanson la Guillaneu. Voir annexe.
Et ne parlons pas des farces : sacs de pommes de terre sans fond, sacs de blé à prendre dans le grenier dont on cache l’échelle pendant que les marguilliers sont en haut, tourné de boisson à la cave, repas copieux à la table des donateurs..pendant qu’on enlève le cheval de la charrette pour le retour. Il fallait avoir une sacrée santé pour ingurgiter repas et boissons…

Cette quête consistant en grains, fèves, fil, filasse est fort peu productive, le produit de la vente ne s'élève jamais à plus de 300 F. La raison d'un chiffre aussi minime est la petite quantité des grains qui se récolte dans la paroisse, à peine y compte-t-on quelques familles qui récoltent assez de grain pour se nourrir.
La vente de cette quête est annoncée en chaire, le dimanche précédent, et le produit en est versé dans la caisse de la fabrique.

Pour Mr le Curé
1° - Vers le mois de septembre, la domestique de Mr le Curé, accompagnée d'une autre personne, parcourt la paroisse, et y fait une quête de filasse, au profit du religieux quelle sert. Cette quête produit environ une centaine de livres de fil, quand la récolte de lin est bonne, c'est un avantage assez minime, en raison des frais qui incombent à la charge du Curé pour faire transformer cette filasse à l'état de toile. Mais c'est un usage et puis la dépense totale n'est pas aussi sensible qu'on pourrait le croire disséminée qu'elle est le long de l'année en petites sommes partielles.
2° - A cette quête succède celle du vin, celle-là est nulle en réalité, à peine peut-on emplir cinq ou six barriques. Voici comment cela se pratique : des barriques sont déposées dans les villages de la Télindière, de Boiseau et de la Briandière. Deux hommes, payés à raison de trois francs par barrique qu'ils emplissent. Pour cela, ils parcourent les différents celliers où se pile la vendange où ils reçoivent la quantité de mou qu'on juge à propos de leur donner dans la barrique qu’ils ont transporté destinée à le recevoir. La barrique coûte quatre et quelquefois cinq francs ; l'homme qui la remplit est payé trois francs : total 7 ou 8 francs. Le vin se vend 9 francs et 10 francs ; profit sur cinq barriques 10 ou 15 francs.
3° - La quête qui mérite véritablement ce nom c'est la quête d'argent qui se fait de la Toussaint au premier de l'An.
Cette quête à un double but :
1° de fournir un supplément à Mr le Curé.
2° de contribuer à payer la pension de Mr le Vicaire.
Il faut au préalable établir des listes contenant les noms et la somme que paye chaque individu et s’appuyant sur le modèle de celles des années précédentes. Mr le Curé choisit deux hommes pour le bourg, pour la Télindière, Boiseau, La Briandière et le Fresne. En tout : dix collecteurs à qui il remet les listes qu'il a eu soin de confectionner ou de faire confectionner d'avance. Le jour de la Toussaint ou le dimanche qui suit, il annonce, au prône, cette quête, et nomme les collecteurs avec lesquels il a eu soin de s'entendre auparavant. Ces hommes parcourent ensuite à leurs moments libres, les différents quartiers qui leur sont assignés ; vers noël et le premier de l'an, chacun apporte le montant de sa collecte et il est d'usage que Mr le Curé leur donne à dîner ce jour-là.
Le supplément de Mr le Curé atteint d'ordinaire le chiffre de 380 à 400 francs. La quête destinée à payer la pension de Mr le Vicaire arrive à peine à 200 francs ; aussi la fabrique est-elle obligée de fournir, chaque année, 250 francs environ, pour compléter le chiffre de la pension de Mr le Vicaire qui est de 450 francs.

Récit du dernier des marguilliers de Saint-Jean M.Averty.
La tabatière :
Au XVIIème siècle, Le port de Nantes recevait d’importantes cargaisons de l’ « herbe à Nico ». Les gens se mirent à « pétuner » sans mesure, même pendant les offices. Le claquement des tabatières et les éternuements gênaient les prédicateurs. En 1642, le pape Urbain VII excommunia les fervents du tabac dont l’usage s’était tellement répandu que les clercs en oubliaient la bienséance qui convenait à leur rang. Clément XI annula la bulle et l’usage repris de plus bel. Une ordonnance de Louis XIV en 1682, prescrivit qu’on ne priserait qu’une fois pendant l’office et que cette prise unique serait offerte par les marguillers. Ainsi vit-on chaque dimanche dans l’église de Saint-Jean comme ailleurs, le marguiller quêteur, passer dans les rangs, le plateau d’une main et la tabatière de l’autre répéter : C’est la prise du Bon Dieu » et les amateurs ne manquaient pas. Un petit poème de l’Abbé Robin rappel cet usage :

Œil brillant, mine fière,
Monsieur le marguiller sacristain
Tenant sa tabatière
Et son plateau d’étain
D’avancer dans l’église
Et quêter gravement.
D’un côté, sans secousse
On met un petit sou
De l’autre index et pouce
On en prend tout son saoul..
Ainsi, d’une génération à l’autre, les marguillers se transmirent ils la tabatière d’église, ornée d’un motif religieux.

Autre source de revenu, pour la Fabrique : La location des chaises de l’église.
La location des chaises, dès 1804 à Saint-Jean, est l’objet d’un bail pour un an au plus offrant. Cette année-là, c’est Jean Giraudet qui est retenu pour la somme de 120 livres avec les conditions suivantes :
- Il a le droit de mettre 100 chaises à ses frais.
- Faire payer à chaque personne 2 liards par chaise à la messe et autant aux vêpres et un peu plus aux grandes fêtes religieuses.
En 1808, le nombre de chaises est passé à 200 et c’est un certain Lesourd et Mme Anne Belthé qui obtiennent le bail pour la somme de 380 livres.
Il est vrai que depuis 3 ans la Fabrique connait des difficultés pour subvenir au loyer du prêtre. D’après la loi de l’an 10, c’est à la commune qu’incombe cette dépense, mais le maire, M.Fonteneau n’a pas voulu accepter. Le propriétaire du logement, M. Chauvelon, réclame son dû et on se dirige vers un procès. L’autre solution serait de louer une autre maison proche de l’église, mais elle est baillée pour plusieurs années à une aubergiste. Comme la Fabrique ne peut payer les frais, le trésorier Gouy a décidé de s’en remettre a un jurisconsulte de Nantes pour savoir ce qu’il doit faire. L’affaire finira par se régler grâce à de généreux donateurs.
En 1812, La location du bail des chaises faite à Renaud s’avère déficitaire pour lui. Une remise de 56 livres lui sera accordée.
En octobre 1847, la fabrique devient elle-même gestionnaire des chaises dont elle augmente le nombre de 50.
En avril 1854, le liard n’a plus court comme monnaie légale. C’est le centime qui le remplace pour le paiement des chaises.
En 1916 on procède à la démolition de la maison de la Fabrique qui se trouvait en ruine sur la place de Saint-Jean (près de l’entrée principale de l’église actuelle). Après 1906 elle servit de bureau de bienfaisance et fut vendu 528 f.

Quelques couplets de la chanson La Guillaneu
Donnez ce que vous voudrez
Nous ne forçons personne
Nous somm’s heureux d’ramasser
Tout ce que l’on nous donne
Nous prenons tout ce qu’on veut
Donnez nous donc la Gui-l’An-neuf
Nous acceptons les jambons
Le blé, le vin, la laine
Les patates, les oignons
Les sous, les louis d’or même ;
Oui, les sous, les louis d’or même ;
Plus y en a plus ça vaut mieux
Nous demandons la Gui-l’An-neuf
Si vous n’voulez rien nous donner
Ne nous fait’ pas attendre
Car il faut nous dépêcher
On a loin à se rendre
Pour aller à plusieurs lieues ;
Ramasser notre Gui-l’An-neuf
Amis nous vous remercions
De vos bonnes offrandes
Que le bon Dieu de ses dons
Exauce vos demandes
En tout temps comme en tous les lieux
Grand merci pour la Gui l’an-neuf.
Maintenant qu’on a chanté
Il faut qu’on s’désaltère
En trinquant à vos santés
On boirait bien un verre
Oui on boirait bien un verre
De vin nouveau ou de vieux
Pour fêter notre Gui-l’An –neuf
Jeune homme n’hésitez point
Fait’comme votre famille
Donnez-nous à pleine mains
Vous trouverez un ‘ fille
Qui vous rendra très heureux
Si vous donnez la Gui-l’An-neuf.
Et vous, la charmante enfant
Faites-nous bonne aubaine
Vous trouverez un galant
Avant l’année prochaine
Oui avant l’année prochaine
C’est le plus cher de nos vœux
Donnez-nous donc la Gui-l’An-neuf
Nous arrivons en chantant
Parions qu’vous aller donner
Vaillante ménagère
Du beur, des œufs, un poulet
Cadeau qu’on offre guère
Oui cadeau qu’on offre guère
Qui pourtant seraient fameux
Pour monter notre Gui-l’An-neuf

Jean-Luc Ricordeau
[1] Le général de paroisse cumulait les charges des conseillers municipaux et paroissiaux actuels, mais les deux gestions étaient distinctes.
-d’un côté le religieux, entretien de l’église, les revenus, les nominations, les rémunérations du sacristain, les fondations, cessions de tombes étaient de son ressort.
Par contre, les impôts, corvées, police etc relevait du procureur fiscal.

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